Quelques connaissances sur la soie
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La soie est une fibre protéique naturelle, dont certaines formes peuvent être tissées pour fabriquer des textiles. Composée principalement de fibroïne, elle est produite par certaines larves d'insectes pour former des cocons. La soie la plus connue est obtenue à partir des cocons des larves du ver à soie du mûrier Bombyx mori, élevées en captivité (sériculture). L'aspect chatoyant de la soie est dû à sa structure prismatique triangulaire, qui permet au tissu de réfracter la lumière incidente sous différents angles, produisant ainsi différentes couleurs.
Pas exactement ! La soie est produite par plusieurs insectes, mais en général, seule la soie des chenilles de papillons de nuit est utilisée pour la fabrication de textiles. Des recherches ont été menées sur d'autres types de soie, qui diffèrent au niveau moléculaire. La soie est principalement produite par les larves d'insectes en pleine métamorphose, mais certains insectes, comme les tisseuses et les grillons rauques, produisent de la soie tout au long de leur vie. La production de soie est également présente chez les hyménoptères (abeilles, guêpes et fourmis), les lépismes argentés, les éphémères, les thrips, les cicadelles, les coléoptères, les chrysopes, les puces, les mouches et les moucherons. D'autres types d'arthropodes produisent de la soie, notamment divers arachnides, comme les araignées.
1. Sériciculture
Les femelles du ver à soie pondent entre 300 et 500 œufs à la fois. Ces œufs éclosent pour former des vers à soie, qui sont incubés dans un environnement contrôlé jusqu'à leur éclosion en larves (chenilles).
Les vers à soie se nourrissent continuellement d'une grande quantité de feuilles de mûrier pour stimuler leur croissance. Il leur faut environ six semaines pour atteindre leur plein potentiel (environ 7,5 cm). À ce moment-là, ils cessent de manger et commencent à lever la tête : ils sont alors prêts à tisser leur cocon.
Attaché à un cadre ou à un arbre solide, le ver à soie commence à filer son cocon en effectuant environ 300 000 rotations en forme de 8, un processus qui prend de 3 à 8 jours. Chaque ver à soie produit un seul fil de soie, d'environ 100 mètres de long, maintenu par une gomme naturelle appelée séricine.
2. Extraction du fil
Une fois le cocon tissé, les vers à soie s'y enferment et il est temps d'en extraire les fils. Cette étape est cruciale dans le processus de production de la soie, car elle garantit la continuité de chaque fil.
Chaque fil est ensuite soigneusement déroulé du cocon en longs fils individuels, qui sont ensuite enroulés sur une bobine. Une certaine quantité de séricine peut rester sur les fils pour protéger les fibres pendant le traitement, mais elle est généralement éliminée au savon et à l'eau bouillante.
3. Teinture
Une fois les fils de soie lavés et dégommés, ils seront blanchis et séchés avant le début du processus de teinture.
Les techniques traditionnelles de teinture de la soie utilisent des colorants issus de ressources naturelles présentes dans l'environnement, comme les fruits ou les feuilles d'indigotier. Les fils sont ensuite trempés ensemble, en faisceaux, dans un récipient contenant des feuilles d'indigotier chaudes et de l'eau. Ce processus est répété plusieurs fois sur plusieurs jours afin de garantir la teinte et la qualité souhaitées.
Cependant, ces méthodes de teinture traditionnelles ont quasiment disparu de la fabrication commerciale de la soie. Les progrès technologiques incitent les fabricants à privilégier l'utilisation de colorants variés, tels que les colorants acides ou réactifs. Cela offre un plus large choix de couleurs et de nuances, permettant de répondre à une demande plus large.
4. Filage
Le rouet traditionnel a toujours été et restera un élément essentiel du processus de production de la soie. Bien que les procédés industriels modernes permettent désormais de filer les fils de soie beaucoup plus rapidement, ils ne font qu'imiter les fonctions du rouet classique.
Le filage consiste à dérouler les fibres teintes sur une bobine, de sorte qu'elles soient à plat, prêtes pour le tissage. Ce procédé peut être réalisé de différentes manières, du filage à la main au filage à anneaux, en passant par le filage à la mule.
5. Tissage
Le tissage est le processus par lequel la pièce de soie finale est assemblée. Il existe de nombreuses façons de tisser la soie : le satin, l'armure toile et l'armure ouverte sont les plus courants. La finition de la soie dépend du type de tissage.
Généralement, le tissage consiste à entrelacer deux fils afin qu'ils s'emboîtent et créent un tissu solide et uniforme. Les fils sont tissés à angle droit, ces deux angles étant appelés chaîne et trame. La chaîne monte et descend le long du tissu, tandis que la trame le traverse.
6. Impression
Si une pièce de soie nécessite un motif ou un dessin particulier, elle devra être imprimée après un prétraitement. Deux méthodes sont possibles : l'impression numérique et la sérigraphie.
L'impression numérique sur soie utilise une imprimante textile spécialement conçue, utilisant de l'encre pour transférer des œuvres d'art dessinées à la main ou produites numériquement sur des tissus.
La sérigraphie est la méthode traditionnelle, plus pratique, qui permet de créer essentiellement le même résultat – bien que dans certains cas, un aspect plus audacieux et plus vibrant puisse être obtenu grâce à une application d’encre plus épaisse.
7. Finition
Pour être considérées comme prêtes à l'emploi, les soies doivent être finies. Cette finition confère à une pièce de soie cet éclat brillant qui la caractérise et permet d'obtenir l'aspect et le toucher souhaités.
La finition de la soie peut être réalisée de différentes manières, principalement en appliquant différents traitements chimiques qui peuvent ajouter une multitude de propriétés précieuses, notamment la résistance au feu et l'infroissabilité.
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